Tous les matins du monde - Pascal Quignard
Pascal Quignard (France) - Tous les matins du monde - 6/10
Je suis perplexe car je n'ai pas vraiment apprécié ce roman. Et au vu des nombreuses critiques très positives voire émerveillées que j'ai lu sur vos blogs, j'ai probablement du rater quelque chose. Il me faudra donc certainement le relire.
Il est vrai que je l'ai lu entre Philip Roth ("Un homme") et Bret Easton Ellis ("Lunar Park") et que ce n'est franchement pas du tout le même style. Des phrases courtes, très peu de dialogues, une vraie musicalité s'en dégage pourtant, mais j'ai trouvé les personnages un peu légers, sans reliefs, très peu approfondis. Ce roman aurait, à mon avis, mérité 300 ou 400 pages pour en tirer toute sa substance.
La note n'est par conséquent pas très élevée mais peut-être augmentera-t-elle à la prochaine relecture, qui sait?
4ème de couverture:
"Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l'ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.
Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu'à la barque. L'ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu'il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura:
- Je ne sais comment dire: Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids."
Ce roman a inspiré le film d'Alain Corneau, Tous les matins du monde. Pascal Quignard a publié notamment, Le Salon du Wurtemberg, Les Escaliers de Chambord, Les Petits traités et Albucius.
Gallimard - 1991 - 135 pages - ISBN 2070724743